La qualité de l'air intérieur (QAI) et l'efficacité énergétique sont deux enjeux essentiels pour les bâtiments tertiaires. Bien que souvent perçus comme incompatibles, il est possible de les concilier grâce à des approches adaptées. Une étude menée par le Cerema et l’IFPEB met en évidence des solutions pratiques pour optimiser ces deux aspects, tout en favorisant la santé et le confort des occupants.
Trois piliers pour une stratégie efficace
Une rénovation énergétique réussie repose sur trois principes clés appliqués à la QAI : sobriété, efficacité aéraulique et filtration.
‐ Sobriété : Réduire les besoins énergétiques et limiter les sources de pollution.
‐ Efficacité aéraulique : Une ventilation performante évacue efficacement les polluants comme le CO2 et les particules fines.
‐ Filtration : La qualité des systèmes de filtration joue un rôle déterminant dans la réduction des polluants.
L’étude propose également des seuils de référence pour trois polluants majeurs à surveiller : le CO2, les composés organiques volatils totaux (COVt) et les particules fines.
Expérimentations et recommandations
Durant 24 mois, 12 bâtiments publics et privés ont été mobilisés pour tester des solutions concrètes. Les résultats montrent que l’implication des occupants est essentielle. Par exemple, une meilleure aération peut réduire jusqu’à 50 % les COVt. Dans les bâtiments sans ventilation mécanique, aérer fréquemment, mais brièvement, s’avère efficace. Pour les bâtiments équipés, un entretien régulier garantit une performance optimale.
Vers un engagement collectif
Les recommandations incluent la mise en place de capteurs pour surveiller la QAI en continu et sensibiliser les occupants au niveau de pollution. Un dialogue entre services et utilisateurs est nécessaire pour assurer une meilleure maîtrise de la QAI. En combinant ces stratégies, il est possible d’améliorer la santé tout en atteignant les objectifs énergétiques fixés pour 2030.